La myosite, plus connue chez le cheval sous le terme « coup de sang » ou "maladie du lundi" se caractérise par une inflammation du tissu musculaire.
Cette inflammation peut être plus ou moins importante, et les signes cliniques vont d’une simple raideur jusqu’à une incapacité à se déplacer.
Si l’on voulait rapprocher cette pathologie à ce que l’on connait chez l’homme, ce pourrait être comparable à des crises de crampes musculaires violentes et généralisées.
Chez le cheval, il s’agit d’un phénomène de destruction des fibres musculaires qui libère dans le sang de la myoglobine. Elle sera plus tard éliminée dans les urines et on constatera sa présence par une couleur anormmalement foncée.
Ce phénomène pourra entrainer une déshydratation et surcharger les reins.
Les alertes sont les suivantes : le cheval semble avoir du mal à bouger, généralement, cette sensation s’accroit dans un très court laps de temps.
Les douleurs musculaires fortes modifient sa locomotion, et il peut même avoir des contractions ou spasmes.
Il transpire de manière excessive, et sa température augmente.
Il peine à reprendre son souffle, le rythme de sa respiration augmente (ainsi que son rythme cardiaque), ses urines prennent une couleur foncée.
Si vous pensez que votre cheval présente les signes cliniques d’une myosite, il faut immédiatement appeler un vétérinaire. Il effectuera un diagnostic clinique qui sera confirmé par une analyse de sang, seul moyen de certifier le diagnostic.
Quel type de cheval peut être touché par une myosite ?
Certains chevaux ont des prédispositions physiques et peuvent être touchés par une forme de myosite récidivante. Un accompagnement vétérinaire est alors indispensable. Votre vétérinaire vous aidera à reconnaitre les crises legères et à les gérer.
En dehors des chevaux aux prédispositions génétiques, elles peuvent toucher plus ou moins tous les chevaux dans les circonstances suivantes :
- Lors d’une reprise trop brutale du travail après plusieurs jours de repos. D’ailleurs, il est important lors de ces périodes de penser à diminuer la ration du cheval. Ce qui nous permet de faire le lien avec une autre cause de myosites : une ration trop riche pour le cheval par rapport à son activité physique.
- Un exercice physique trop intense ou trop long, à l’intensité inappropriée peut également être à l’origine d’un coup de sang. C’est pourquoi, en plus de l’échauffement (lien article echauffer son cheval) et du temps de récupération(lien article récup) , il est TOUJOURS nécessaire de fractionner le travail du cheval. Entre chaque exercice il faut bien penser à faire une pause de quelques minutes au pas, permettant au cheval de reprendre son souffle et de faire redescendre la pression musculaire, tendineuse et même mentale.
Que faire en cas de myosite ? Si le moindre doute survient, il faut immédiatement appeler un vétérinaire.
En attendant son intervention, il faut absolument éviter de déplacer le cheval.
Nous avons pour habitude de mettre le cheval en mouvement lors de l’apparition de certaines pathologies.
Dans le cas de la myosite, il faut au contraire garder le cheval immobile tant que possible afin d’éviter d’aggraver les symptômes. Rappelez-vous : nous évoquions plus tôt une dégradation des fibres musculaires en cas de myosite, aussi, insister pour garder le cheval en mouvement contribuerait à l’aggravation de ce phénomène.
Il faut l’empêcher de manger, et lui garder l’accès à l’eau à volonté.
En cas de températures bases, il faut bien couvrir le cheval immédiatement afin de ne pas aggraver les contractions musculaires qui pourront augmenter s’il fait froid.
Des massages à l’aide de gels ou d’huiles relaxantes (Or relax / or Comfort) pourront aider les muscles atteints à diminuer l’inflammation.
Après un coup de sang, l’hydratation est un élément déterminant dans la récupération du cheval.
D’ailleurs, dans certains cas le vétérinaire choisira de le perfuser afin d’aider les reins à refonctionner, et l’organisme à correctement évacuer les toxines.
Le cheval devra observer une période de repos ferme après la crise.
Le temps d’arrêt suite à une myosite est plus ou moins long, selon l’intensité de la crise, et la capacité du cheval à éliminer les toxines alors présentes dans les muscles, mais la durée de repos varie généralement de deux semaines à un mois.
Dans certaines disciplines (comme les courses) on gardera le cheval en activité modérée et réduite.
Une cure drainante (or Draining) associée à un complément favorisant la reconstruction musculaire et riche en anti-oxydants (Or Muscle) est vivement recommandée afin de booster l’élimination des toxines, booster la reconstruction des fibres musculaires , et donc aider le cheval à récupérer plus rapidement.
Comment éviter le coup de sang ?
En adaptant la ration du cheval à son activité physique avec l’aide de votre vétérinaire si besoin, en diminuant la ration lors des périodes de faible activité physique, en adaptant le programme de travail spécifiquement à votre cheval, à son âge, à sa forme physique, et même aux températures extérieures, et non à vos envies ou à votre mode de fonctionnement personnel.
En soignant les phases d’échauffement (lien article) et de récupération (lien article), en respectant un protocole de reprise progressive après les temps d’arrêt ou de repos, en réduisant les sources de stress qui peuvent être des facteurs accélérant chez le cheval nerveux.
En cas de fortes chaleurs, il est également possible d’anticiper en administrant des electrolytes (Or electrolytes) au cheval en cure afin de favoriser la régénération des sels perdus lors d’épisodes de transpiration accrus.
